mardi 2 septembre 2008

Le "France" ou le "Trou de la Sécu"...

Le "Trou de la Sécu" est de longue date un sujet à la mode, le plus beau des marronniers de la marine marchande disent les journalistes. Mr Séguin le Président de la Cours des Comptes, il s'inquiète, naturellement! La façon dont le sujet est traité sans interruption depuis les années 1970 me rappelle étrangement les méthodes de gestion de la "Transat", la Cie Générale Transatlantique devenue plus tard la CGM. Je repense donc à la calamiteuse aventure financière du paquebot France.
C'était dans l'
Air du Temps Maritime le 03 Oct. 2007 et le 14 Sept. 2008.
Grand farceur entre tous, il était beau et sexy pour les jeunes filles mais pas pour les comptables de la Cie Générale Transatlantique...

Le Diable rit encore en pensant à la seconde guerre mondiale et son adjoint en charge des affaires financières a beaucoup aimé le paquebot France, même s'il n'y eut pas "mort d'homme". Tout a été dit ou presque tout, sur la question "pourquoi perdait-il toujours de l'argent?" Mais on n'a jamais pris la peine d'écouter ce qui était réellement intéressant.

Il y a les discours officiels qui ne dérangent surtout pas les vrais décideurs en général très discrets. Mais les faits sont têtus et la réalité cruelle,s'impose toujours tôt ou tard. Plus grave, elle reste trop rarement dénoncée, ce qui nous empêche de tirer collectivement la leçon. Lorsque la vérité est montrée nue publiquement, c'est souvent sans force de voix et aux risques et périls du "délateur". Tel est le fameux "devoir de réserve", l'instrument facile devenu la plus belle des machines à cacher les scandales. Pour le France comme pour la Sécurité Sociale et ses CPAM, Caisses Primaires d'Assurance Maladie, Omerta d'abord, lieux communs ensuite, le tout étant parfois recouvert d'un peu d'humour pour dédramatiser. Mais on peut se demander s'il faut vraiment en rire... En effet, qui c'est qui paie tout ça?

Mr Rafarin avait une méthode simple mais insuffisante pour traiter le sujet.

On présente généralement le problème simplement, mais toujours à l'envers! Effectivement, de la façon dont les choses se passent, il y a de moins en moins de cottisants et d'actifs "cochons de payeurs", et la population vieillit. Donc ça coûte globalement toujours plus cher! Nul besoin d'être expert comptable ou économiste de renom pour le comprendre. Ils nous est donc dit qu'il faut payer, payez pour nous, mes soeurs et mes frères...

Charlie essaie de traiter le "trou de la sécu", mieux que Rafarin!

Soyons donc moins remboursés quoi qu'il nous arrive. Et que les nouveaux et futurs retraités se serrent la ceinture toujours plus, pour avoir toujours moins ensuite, après avoir cottisé toujours plus... Il vaut mieux dans la France d'aujourd'hui être jeune, riche et bien portant que vieux, pauvre et malade.
Pourquoi ne songe-t-on pas à faire en sorte que l'employeur continue à cotiser pour chaque "remplacement" d'un poste de travail humain par des machines qui aujourd'hui font sans aucune trêve, se réduire toujours plus le revenu des assurances sociales? Cela ne coûterait pas si cher et resterait "économique", car le poste disparu ne serait pas pourvu donc payé pour autant! Mr Séguin en effet nous rappelle, qu'il est inadmissible de constater que "plus ça va" de moins en moins de gens cotisent! Ce que je dis là est-il "trop simple", ou trop embarrassant?
Refuserait-on la vérité simple qui veut que tout a un coût, quoi qu'il arrive?
Mais alors, comment fait l'assurance privée Suisse des marins Philippins qui naviguent sous quelques pavillons de complaisance et exotiques, en étant employés de fait par la Société Columbia Shipping Management qui les "place" à bord?
Ceux-ci cotisent pour chaque mois à bord, moins que leurs cousins Français à l'ENIM, mais leur assurance (disent-ils) ne "discute" pourtant pas quand il leur "arrive quelque chose". Elle paie tout toujours vite et bien sans contester ni faire attendre, sur le compte bancaire de votre choix, fut-il Luxembourgeois ou Guatémaltèque.... Essayez donc d'obtenir ça avec la "Sécu"! Elle coûte cher, n'est pas capable de fonctionner seule et le service est médiocre. A l'opposé cette Cie d'assurance privée "fait son beurre"! Comment fait donc "la Sécu" pour ne pas y arriver, tout en nous pompant l'air et l'eau toujours plus chaque année? Faut-il lui envoyer un mécano, ou tout simplement quelqu'un qui soit réellement indépendant pour soulever le capot?

Fjord en Norvège. Pourquoi le Norway gagnait-il "son blé" et pas le France?

C'est certain, le France avec ses puissantes turbines qui actionnaient quatre lignes d'arbres en utilisant la puissance de la vapeur produite par ses superbes chaudières, il était très gourmand!! En traversant l'Atlantique Nord en Hiver à 24 noeuds il dévorait (c'est le cas de le dire) jusqu'à 620 tonnes de fuel lourd par jour!! Dur-dur, on était là fort loin des 38 tonnes/jour du vraquier Dumond d'Urville ou du Cavelier de la Sale à 17 noeuds.

Beaucoup plus simple à exploiter, les 2 vraquiers Dumont d'Urville et Cavelier de la Sale.

Si son équipage était effectivement pléthorique, en réalité il l'était beaucoup moins que la grande presse généraliste le prétendait, en n'ayant écouté comme d'habitude que les patrons de la "Transat", dans le rôle trouble de "juge et partie". Ces derniers aussi coûtaient fort cher... (à propos de coût de personnel) Que dire aussi du Commandant en titre du France? Il disposait "à l'année" d'un appartement à Paris aux frais de la compagnie. Etait-ce bien nécessaire? La maintenance technique de "la bête" d'autre part, dévorait aussi le budget de "la boîte". C'est un sujet très technique qui intéresse surtout les spécialistes, mais qui peut aussi les amuser d'ailleurs...

Le casino du Norway, pour rappeler que le France n'avait pas le sien. Pourquoi? Du juridisme étroit, tout simplement.

L'équipage fut déclaré coupable à l'unanimité avec cynisme, surtout l'équipage "ADSG", le service hôtelier du bord qui, toujours plus déconsidéré a fini par se comporter avec la Cie, comme elle s'est comporté avec eux, c'est à dire pas bien du tout! Comme chez Alcatel, les très mauvais patrons disent que "c'est la faute" des salariés qui sont tous trop chers... La réalité est-elle si simple? Et pourquoi se mettre au niveau des Malais et pas l'inverse?

Le Norway ne pouvait pas coûter aussi cher. Il n'avait plus ses turbines mais deux gros moteurs Diesel et il avait perdu deux de ses quatre hélices dans l'opération chirurgicale effectuée à la fin de 1979 en Allemagne...

De fort nombreuses petites et grandes transformations techniques souvent demandées de longue date par les marins Français sans jamais être entendus, furent effectuées par le nouvel armateur, tout simplement! Certes il était devenu moins rapide mais qu'importe, pour faire des croisières dans les Caraïbes!
GIF - 53.5 ko
En 1980, après sa première transformation

Cerise sur le gâteau sa Compagnie Norvégienne eut l'autorisation d'embaucher une grande partie de l'équipage "off-shore", c'est-à-dire en pays tropicaux donc à la main d'oeuvre moins coûteuse que les marins Norvégiens... Il ne resta ensuite plus que les officiers et les principaux "maîtres" de l'équipage à être "traités au tarif national." C'est donc sûr, il était plus facile pour le Norway de gagner du pognon que pour le France qui ne pouvait rien faire d'autre que traîner ses boulets bien lourds. Pourquoi? J'ai une autre question sulfureuse:

Comme c'est étrange! Le plus lourd de tous les boulets que traînait le France passa totalement inaperçu en 1974, éclipsé par la fameuse et spectaculaire mutinerie. C'était un sujet si tabou qu'encore aujourd'hui... La Loi du Silence règne comme à la Sécurité sociale. Un cadre des services comptables de la Transat a pourtant essayé de le dire et de le crier sur les toits, mais on l'a fait taire. Ecoeuré il capitula en fermant sa grande gueule, ayant mis sa langue dans sa poche pour ne plus oser évoquer cela qu'en privé.

JPG - 14.2 ko
Un menu de croisière, et pas n’importe laquelle... La Croisière Impériale
Le France naviguait en permanence à "guichets fermés" et son coefficient de remplissage était de 96 à 100% quoi qu'il arrive, ce fut inégalable entre tous. Le "détail qui tue" se résume par la question suivante:
Qui à bord payait réellement à la "Transat" son passage?? Depuis le début de son exploitation, comme celle des autres paquebots de prestige de la France "d'après guerre", il était de bon ton à l'époque pour tous les organismes imaginables et imaginés (surtout imaginés) de l'Etat Français, à commencer par le ministère des Affaires Etrangères ou celui de la Culture par exemples, d'offrir des traversées sur New-York ou des croisières à son bord. Les autres sous-ensembles de l'Etat ne se laissèrent pas souvent distancer bien sûr!!
C'est ainsi qu'il arriva souvent que plus des deux tiers des passagers soient à bord "aux frais de la princesse", pour un oui ou pour un non et à n'importe quel titre! Rien ne fut fait pour essayer de calmer cela...
Le caractère le plus surréaliste de cette situation était qu'il fut un jour calculé que si les trois quarts des passagers payaient leur place, tout en conservant intact son pourtant discutable mode d'exploitation, les comptes auraient été parfaitement équilibrés et souvent bénéficiaires...
Bougres de Cornichons navals! Tonnerre de Brest et mille sabords!

"En l'état", le paquebot France ne pouvait donc absolument pas faire autrement que faire perdre énormément d'argent à la Cie Générale Transatlantique. A la suite de ce constat douloureux mais sans connaître aucun détail "du pourquoi" et surtout sans chercher à comprendre, Jacques Chirac le nouveau premier ministre en 1974, décida logiquement "d'arrêter les frais" par la manière forte mais... Sans poser les questions qui dérangent:
-"Terminé pour les machines!" Point barre... Il était temps! Car cette situation le faisait devenir comme un trou noir dans l'Espace sidéral lointain, un trou financier sans fond ni fin. Mais... Pouvait-on "faire" autrement? Oui, et non!
JPG - 103.2 ko
Les Norvégiens ne faisaient pas n'importe quoi, ils "tranchaient"!
Après l'explosion à la machine, quand ils ont vu le devis...

Oui! Les dirigeants de la Cie "pouvaient" écouter les navigants du France et exécuter les transformations techniques et commerciales qui s'imposaient.
Oui! Les dirigeants de la Cie "pouvaient" par un acte fort de "l'Autorité du patron sérieux" IMPOSER une réduction sage et bien calculée "de la voilure", en accord autant que possible avec les intéressés pour avoir un effectif plus raisonable à son bord.
Oui! Les dirigeants de la Cie "pouvaient" (encore) aussi imposer une remise à l'heure des pendules.
Namur, la Meuse vue de la Citadelle. A droite de la photo, Wépion! De là ou de Normandie, venaient les fraises du paquebot France, les meilleures...

Il y avait "autre chose" pour plomber les comptes. RIEN n'était jamais trop beau pour le France!! Dans toute l'Histoire de l'Humanité Maritime passée, présente et probablement à venir, un seul navire au Monde fut capable de réaliser le prodige suivant, consistant à satisfaire le Client Roi à son bord même et surtout s'il y était invité, s'il voulait des fraises de Normandie ou de Wépion près de Namur (les meilleures fraises du monde!) cueillies moins de deux semaines plus tôt, à toute heure du jour ou de la nuit et surtout, où que le navire soit sur le vaste monde!
- N'est-ce pas que c'était formidâââble?
Un boulanger de bord que j'ai connu bien plus tard, était impliqué dans cette particularité d'exception comme dans quelques autres du même genre. Vous n'imaginez pas toute la "logistique" que ce défi d'organisation nécessitait. Vous n'imaginez pas tout ce qui était possible à bord du France... (jy reviendrai encore plus sauvagement, pour rire cette fois)
"Le Superflu chose très nécessaire" disait Montaigne je crois. Le Maire de Bordeaux qu'il fut, manqua quelque chose en étant né trop tôt...
JPG - 18.8 ko
Lui, on ne le présente plus ! Il n’était pas convaincu que sa commande en 1956 était une bonne idée. Mais c’était trop tard, il fallait poursuivre...
-"C'est beau, c'est grand, c'est généreux, le France!" Aurait aussi dit le Grand Charles. Je pense cependant qu'il était possible de rester le plus beau et le plus luxueux du Monde, avec un peu plus de "retenue". Pour compléter:
Un acte fort d'Autorité légitime de l'Etat "pouvait" arrêter cette distribution permanente de voyage "à l'oeil" à son bord. La jet-set a les moyens de payer, que je sache! Je pense donc qu'il était injuste de les en priver si souvent! Les cadeaux de ce genre pouvaient aussi parfois se justifier mais... Ils auraient dû être l'exception, pas la règle!
Juliette Greco pour n'évoquer que cette habituée du bord, elle aurait eu bien tort de se priver!

En faisant tout cela, les postes de marins français "au tarif" français qui furent perdus en 1974 pouvaient être maintenus solidement, sans que cela coûte des sommes folles aux contribuables. Question de bon sens n'est-ce pas? Mais où était-il, le bon sens? Etaient-ils fous? Ou l'ont-ils fait exprès? Je crois pouvoir affirmer qu'on l'a fait exprès et que ce n'était pas la première fois ni la dernière...
Que fait-on de l'argent des cotisants, employeurs ou salariés?
Ce symbole (pas beau en plus) aurait coûté 600 000 FRF (de 1985).
Ne pouvait-on pas en faire dessiner un autre, beau et gratis en interne?

La question est la même pour la Sécurité Sociale:
Ne peut-on pas "faire" autrement? Pour elle aussi, je crois qu'on le fait exprès et l'ai déduit en repensant à ce magnifique exemple.
En ayant navigué 12 ans au commerce, j'ai rencontré "à l'occasion" un certain nombre "d'anciens" du France car ils sont très nombreux. En ayant habité 2 ans au Havre et en sachant de longue date fureter partout, j'ai su écouter ce que disent les gens, parfois entre les mots.
J'ai cru comprendre qu'il existait certaines entreprises locales, pour ne pas dire des familles bourgeoises entières qui ont toutes de longue date en commun d'avoir "le bras long comme le Danube"... Elles surent joyeusement "se sucrer" durant des générations sur le dos de "la Transat" en faisant en sorte que celle-ci reste une cliente captive. Les cadres "supérieurs" et décideurs ont longtemps presque fait partie de ces "systèmes claniques"...
Combien ont coûté ces machines-gadgets à la "Sécu",
qui n'apportent aux médecins comme aux malades, que des
frais en plus et des "complications"?

Il suffit d'ailleurs pour s'en convaincre, de faire comme en lisant totalement et attentivement le générique à la fin d'un film de télévision. On retrouve régulièrement toujours les même noms de famille (avec tous les prénoms imaginables) quelle que soit l'année, ceci depuis les années cinquante! (et peut-être bien avant cela)
Le paquebot France constitua l'apothéose suprême et absolue de cette façon de faire et en cela, il portait bien son nom. Quoi qu'il arrive avec le soit-disant nouveau régime politique du président-furet, (il est passé par ici, il repassera par là) je serais bien surpris que les hauts fonctionnaires malheureusement inamovibles jusqu'à présent, fassent cesser ce scandale qui est aussi dans la Sécurité Sociale. Ceci ne va pas s'arrêter tout seul, pas plus que la junte militaire en Birmanie va se reconvertir en un club Bisounours sous la pression des "sanctions" de l'ONU!
La géniale Carte Vitale, astucieux prétexte à la
"tonte informatisée" systématique de "la sécu".
Depuis des lustres, la liste des "séances de tonte" racontées
par le Canard Enchaîné est longue comme le fleuve Zaïre...

Une seule chose "sépare" ces deux problèmes en apparence sans lien. Il n'y a plus de paquebot France mais la "Sécu" est toujours là, à traîner ses incroyables casseroles! Qui paie en obtenant un service qui devient peu à peu au-dessous de tout? Toujours les mêmes!
Il est de surcroit maintenant de plus en plus visible qu'on cherche à tuer le chien après l'avoir empoisonné et que seul le conformisme béni-oui-oui ambiant permet que cela continue.
Encore faudrait-il que je ne sois pas presque seul à expliquer tout ça! Tout le monde le sait fort bien, un certain nombre de grosses "entreprises" (banques et assurances) ont tout intérêt à faire démanteler ce qui existe, pour pouvoir mettre totalement en coupe réglée tous les assurés sociaux, surtout ceux qui peuvent payer!
Que tous les autres aillent se faire... (chez le Diable par exemple)
Encore plus étonnant, la nouvelle et Nième Carte Vitale, toujours plus sophistiquée, toujours plus coûteuse pour la "sécu", et...
Toujours plus"juteuse" pour ses fournisseurs, des "entreprises en réseaux"...

A Silicon Valley, des "entreprises en réseaux" tondent le Pentagone en permanence et un certain nombre de citoyens de l'Oncle SAM s'en inquiètent enfin. Il serait temps! Au "pays.fr" c'est encore plus discret et l'indifférence stupide règne. Mais n'est-ce pas au moins aussi "destroy"?
A priori, j'avais tendance à penser que remuer le couteau dans la plaie avec les aventures extraordinaires du paquebot France ne sert à rien car... C'est fini!
Mais son histoire fut telle que ce paquebot ne fut pas "seulement" le grand fétiche national, un grand naufrage financier, une belle réussite technique, une incroyable mutinerie jamais traitée par la justice, ça aussi c'était fort! Il fut le chef d'oeuvre absolu et le plus acccompli du surréalisme maritime:
Le France demeure aujourd'hui une caricature extraordinaire de la façon réelle de "fonctionner" du pays. En cela c'est encore et toujours intéressant. Le problème est que ces façons de faire (si cela "doit" continuer) risquent fort à la longue de se terminer mal pour la France.

Le Norway va au chantier, passant devant son futur remplaçant en cours d'achèvement, le Norvegian Sky.

Avec le paquebot France il fut aussi trop vite oublié qu'un navire est aussi fait pour gagner de l'argent! Si ceux qui ont beaucoup payé (investi) pour le faire construire perdent tout en le faisant naviguer, surtout sans comprendre pourquoi, les "petits soucis" suivront pour ses équipages aussi. D'autre part, on ne reprendra pas deux fois ainsi "les pingouins" qui ont ainsi tout perdu...

Escale inaugurale, accueil au Havre du CMA-CGM Tosca.

Ceci s'applique aussi à la "sécurité sociale". La majorité de la population n'a pas compris du tout ce qui se passe. D'autre part depuis la fin des années 70, nous n'avons assisté qu'à des reculs et régressions sociales dans tous les domaines. Nous sommes même arrivés à un point où le groupe des 6 lettres du mot "social" est atteint aujourd'hui d'une très grave et terrible maladie, la connotation négative inconsciente!

Depuis le début de années 80 on nous parle trop souvent de "problème social", "plans sociaux", "cottisations sociales", "cas sociaux", logements sociaux (toujours en mauvais états et "réservoirs" à problèmes) etc. J'ai même failli oublier les "mesures sociales". En général elles sont l'horreur économique. Pour finir, l'expression "régression sociale" résume parfaitement tout ce qui précède car ce mot est ainsi "conjugué" chaque jour de toutes les façons imaginables.

N'avez vous pas remarqué qu'au parti socialiste Belge comme chez son cousin Français, il est parfois ouvertement question de changer le nom du parti en faisant disparaître les "6 lettres qui tuent"? Effectivement à première vue ce serait une précaution utile car le terme "social" est devenu un parfait repoussoir. Ceci dit et sur "le fond des choses", je suis convaincu que redonner à ce mot le sens qu'il avait autrefois en français par une remise dans le bon ordre des priorités politiques et "sociales", (c.à.d. protéger d'abord les salariés) ce serait beaucoup plus honnête! Surtout, ce serait plus sûr électoralement à long terme...

Avant d'en finir sur ce sujet rions un peu, car il faut aussi savoir en rire. Dans la série "Vous n'imaginez absolument pas tout ce qui était possible à bord du France", l'un des secrets les plus sulfureux (un des plus savoureux à connaître aussi), fut l'existence de quelques passagères "pro" qui fréquentaient régulièrement le bord, je suppose qu'elles payaient leur place car elles en avaient certainement les moyens.
Principalement et officiellement elles étaient passagères bien sûr. Mais elles étaient également à bord pour y exercer ce qui est parfois appelé "le plus ancien métier du monde". Cela "se serait toujours fait". Cependant ce service spécial supplémentaire offert à bord, ne figurait pas dans le catalogue des agences de voyage.
A bord du France le terme "services spéciaux" ne signifiait donc pas toujours "ce que l'on entend par là". Car "par là, on n'entend pas grand-chose...."
JPG - 13.4 ko
"Pouvez-vous me dire... Je peux vous dire que vous avez oublié votre texte..."
Une amusante rumeur disait même que l'un des médecins organisait cela. Sous surveillance médicale c'est sûr, cela fait beaucoup plus sérieux! Mais là, je crois que cette rumeur est beaucoup trop belle et surtout trop marrante pour le paquebot France. Bien que... Il arrivera ici de temps à autre, qu'une révélation fasse surface à mon bord...
A propos de la gestion de la Sécurité Sociale comme de celle du France, merci aussi aux Tontons Flingueurs! "Les cons ça osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..."
-"En mer tout peut arriver" disait un ancien commandant du Pamir et du Padua. Donc je le sens, le tour du bucheron Alsacien farceur et matelot du France viendra, d'ici peu à bord de Marine Inconnue.


Réponse
(s) à commentaires reçus:
Oui! Une grande et généreuse idée est sabotée en permanence, la protection sociale par répartition. Pourtant, ils sont nombreux aux Etats-Unis comme en Grande Bretagne à nous envier ça. Mais combien de temps ceci fonctionnera-t-il? N'avoir pas su réformer le "système" de santé désastreux qu'ils ont, fut le grand échec de Bill Clinton et de son épouse, qui avaient pourtant promis de "faire quelque chose"... Ils n'ont pas pu le faire, car "on" leur a mis beaucoup de choses dans les roues... Devinez qui?
La rumeur à propos d'un médecin naviguant de la "Transat" est effectivement invérifiable! Certains "grands-anciens" du France ont raconté dans leurs mémoires publiées ce qu'ils ont vécu à son bord. Il est aussi évident qu'ils n'ont pas su ni voulu tout dire. Vous imaginez un peu? Le Docteur M. Médecin de la Marine Marchande en retraite, raconter dans un livre comment il entretenait et organisait le travail des prostituées à bord du paquebot France? Je doute un peu que cela arrive... Mais qui sait? Why not?
Cela dit les anecdotes de la vie à bord du France sont parfois très rigolotes ou délirantes, j'y reviendrai avec la sauvagerie nécessaire d'ici peu. Affaires à suivre...
Note: Des articles sont régulièrement consacrés au "Blue Lady" à bord de Mer et Marine, que je remercie pour l'avoir parfois "pillé", mais qui est naturellement souvent "invité" à mon bord. Merci aux nombreux sites consacrés à "l’Ex", preuve qu'il restera un bon sujet:

Visiter le France & Visiter le Norway
Les cousins Anglais et "l’Ex" & France et Norway
Site d’Elzelina Ehlers, artiste peintre
Site d’Elzelina et le Norway
Site SS NORWAY
Maritime Matters
Visites à bord du France (site "rêve de France")
L’accident du 25 Mai 2003 (site "rêve de France")
La déconstruction (site "rêve de France")
"SS-Maritime" et la démolition
Site "Midshipcentury" et la démolition

A bord de "souvenirs de mer":

L’Ex-France nous quitte (point de vue technique) et l'amiante.
L’âme d’un navire & "Titanite
Le retour du Villandry à Dieppe
Il a labouré la Terre, puis la Mer.

Merci aussi à Isabelle de K. qui participe à la chasse aux "fôte dortograf".

Aucun commentaire: