lundi 26 mai 2008

Marins-pêcheurs, ils sont menacés!

En parler ici, c'était aussi un Devoir pour l'ancien Marin que je suis. (31 mai 2008, m.à.j. le 11 Juin 2008) Il fallait donc écrire cela pour manifester ma totale solidarité avec les Marins-Pêcheurs en danger de ruine collective. Je les évoque donc aujourd'hui à mon bord car:
La situation des marins-pêcheurs en Irlande.
Depuis au moins 20 jours vous auriez dû me lire, j'ai peut-être inconsciemment attendu de "voir la fin". Mon premier tort fut que ce sujet ne connaîtra pas de fin avant, un certain temps. Le site Mer et Marine propose régulièrement "les dernières nouvelles du front", accessibles directement en bas de cette page. En effet je rajoute régulièrement l'adresse URL de leur dernière frappe en bas de cette page consacrée aux pêcheurs.
Michel Barnier, "partenaire social" ou ennemi?

Etre Marin n'est pas "seulement" un métier ou un "gagne-pain", c'est une Culture. C'est en particulier le cas pour les artisans pêcheurs et leur familles, dont l'Avenir est gravement menacé par les "façons de faire" imposées de longue date par l'Union Européenne.
C'est plus que du gros temps qui s'acharne sur le secteur de la pêche artisanale en mer n'est-ce pas? Chaque jour depuis 2 semaines je me dis que j'en saurai plus le lendemain... La situation du conflit semble beaucoup évoluer depuis une dizaine de jours, mais, dans "le fond des choses" et en fait, ils en sont toujours au même point, à leur point de départ!
Alors, où est l'arrivée? La photo ci-dessus nous montre l'Amandine, navire de pêche Ostendais. Regardez le bien, car au premier coup d'oeil, il semble n'avoir rien d'anormal ce chalutier Belge. Il se trouve actuellement en face la belle gare monumentale. Vous l'avez deviné, il n'est plus dans son élément. Ce bel outils de travail est devenu une pièce de musée à montrer et faire visiter au grand public. Est-ce le parfait symbole du destin promis à la Pêche Artisanale en Europe?
Dans l'ensemble de toutes les activités économiques et humaines, le métier de Marin-Pêcheur est l'un des plus dangereux qui soient. Il est en premier dangereux physiquement. On y risque plus qu'ailleurs sa santé ou un accident du travail à bord, sauf peut-être les mineurs de fond et le "BTP", quand ce n'est pas ce que j'appelle l'accident du travail maritime suprême, c'est à dire le naufrage. On y risque même et aussi le pire des naufrages, c'est à dire une collision stupide avec de minables pirates, comme c'est arrivé au Sokalique avec l'Ocean Jasper.
Lorsqu'un accident aussi débile arrive aux marins-pêcheurs en mer, il est souvent causé par des marins dévoyés qui déshonorent le titre de leur autrefois noble profession. Alors les familles des victimes se voient régulièrement insultées ou plus simplement humiliées par les patrons de ces pirates, qui leur proposent de l'argent en échange de leur silence. Mme Jobard a sans doute pensé que leur céder ce serait capituler devant un système qui fait Kafka dans sa culotte chaque jour que Dieu fait.
Les proches des disparus ont rarement la faible consolation de voir disparaître les coupables de ces lamentables accidents dans le Triangle des Bermudes qu'est aussi la prison. Par exemple, les familles des victimes de notre ami Fourniret ont été mieux traitées! Il est "à l'ombre" pour longtemps et cela représente un danger de moins pour nos jeunes filles. Les pirates du Jasper continuent à naviguer. Au moins, ont-ils compris?
L'Ocean Jasper a été saisi à Brest mais.... Quelles seront les vraies sanctions?

Dans des affaires non résolues et totalement incomprises comme le naufrage du Bugaled Breizh, pas la plus petite explication claire ne put être donnée aux proches. Que dire du malaise que cela leur impose? Heureusement que cela n'arrive pas souvent...
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Le Bugalez Breizh ne pêchera plus
Un accident avec un drône sous-marin secret et surtout, mal contrôlé n’est pas à exclure. Au-delà des risques physiques maritimes prévisibles ou non, le monde des marins-pêcheurs artisanaux doit en plus subir le risque de voir leur environnement saccagé par un désastre pétrolier. Là aussi, heureusement cela n'arrive pas souvent, mais chaque accident grave a des conséquences locales terribles qui peuvent s'étaler jusque à 20 ans au minimum.
On n'oubliera pas l'Amoco Cadiz avant longtemps, même s'il ne montre plus le bout de son nez...

C'est bien connu dans le milieu maritime et commence à se savoir bien au-delà, le premier et le plus dur de tous les ennemis de l'artisan marin-pêcheur, c'est le triste contexte économique et social dans lequel il évolue, qui est à mon sens volontairement entretenu par nos dirigeants politiques. On a mis en oeuvre depuis le début des années 1980 une idéologie terrible que les intellectuels appellent parfois "ultra-libéralisme". Ceci saccage une par une toutes les activités artisanales maritimes comme les autres.
Ceci se manifeste dans tous les domaines économiques par la "division internationale du travail" qui spécialise peu à peu tout le monde, secteur par secteur et pays par pays. Quiconque observe cette évolution ne peut manquer de se poser des questions. Nous nous laissons manipuler par des campagnes de bourrage de crâne(s) systématiquement imposées par des médias qui vivent de plus en plus principalement ou seulement de la publicité.
"Il n'y a pas d'alternative" nous serine-t-on chaque jour, matin, midi et soir, partout et toujours, de toutes les façons imaginables. "TINA" dit-on aux Etats-Unis, "there is no alternative"...
Ceci ne saurait empêcher que de plus en plus souvent ces dernières semaines, on n'échappe plus aux témoignages multiples des pêcheurs en détresse économique, qui exposent désormais sans pudeur leur colère et leurs ennuis devant un fait devenu évident:
Là aussi, ça ne fait jamais qu'un artisanat de plus qui se fait saccager, les fils n'exerceront plus la profession de leur père, comme ce fut longtemps une perspective certes jamais obligatoire, mais tout à fait naturelle et légitime. Les jeunes qui oseraient reprendre le petit navire de leur père ou se lancer seuls dans cette aventure seront bien téméraires, ou totalement inconscients.
On leur a "monté" un contexte général que je considère totalement inadmissible socialement, financièrement et surtout, humainement. On essaie même l'air de rien, de les faire passer pour des arriérés, premiers responsables ou coupables de leur problème. C'est un peu comme à la fin des années 1980 à propos des ouvriers du travail à la chaine des usines Peugeot, Citroën et Renault. On se foutait d'eux ouvertement dans les médias:
-"Ces cons savent à peine lire et écrire, et n'ont jamais effectué la moindre formation professionnelle pour s'adapter aux nouvelles technologies... Et taratata etc."
Tout ça est encore aujourd'hui, un peu fort de café! Leurs géniaux employeurs leur avaient toujours refusé la moindre formation interne, parfois durant 25 ans de présence dans l'entreprise. Ceci ne les empêcha pas de se plaindre ensuite que ces ouvriers inadaptés n'avaient jamais su faire progresser leur niveau technique! Non seulement tout fut fait pour ne jamais rien leur proposer de ce genre, (surtout à ceux qui le demandaient) mais ceux qui insistèrent "un peu trop" s'exposaient à "de tas de problèmes..."
On nous serine aussi régulièrement que les pêcheurs pêchent trop, que leurs navires sont vieux et consomment trop, après leur avoir interdit de fait par tous les moyens de se moderniser pendant des années, et leur avoir imposé des contraintes "techniques" ou règlementaires à la limite de l'absurde qui bridaient leurs revenus. Ne leur a-t-on pas interdit de renouveler la flotte?

D'autre part pour n'évoquer que le cas des banques Françaises, elles "proposent" pour ne pas dire quelles imposent, toutes les mêmes conditions à leurs clients et leur entente tacite (pas toujours) a toujours pour conséquences qu'ils n'ont jamais le choix, les marins pêcheurs. Ces conditions ne sont pas "seulement" lamentables et abusives, elles sont dangereuses en mer!
Qui n'a pas deviné en écoutant entre les mots du journal TV de 20h00, ou en lisant entre les mots dans leur journal à propos du Nième naufrage d'un bateau de pêche, qu'ils prennent régulièrement des risques tout à fait déraisonnables en mer, tout bêtement parce qu'ils sont en permanence "pris à la gorge " par leur banquier?
Et on leur demande maintenant sans pudeur aucune, d'avoir des navires, un outils de travail dont le moteur consommerait moins et disposerait de toutes les fonctionnalités de l'électronique marine moderne!
De très nombreux reportages TV nous ont montré à quel point les marins-pêcheurs sont des vrais durs à cuire. Le métier de Marin est naturellement "pas si facile", même au commerce par exemple. J'ai d'ailleurs raconté à mon bord dans "souvenirs de mer" un certain nombre de situations plus que difficiles qui nous arrivent parfois à bord des cargos, des car-ferries, des navires câbliers ou des pétroliers. Il reste sûr que "quand ça commence"...
Pourtant, nous sommes comme "à la sécurité sociale", à côté des artisans marins-pêcheurs! Il m'a suffit de les observer en mer, du haut de mon grand navire, pour me faire une idée de la chose, surtout durant le mauvais temps. D'autre part ayant habité Dieppe durant plus de 9 ans, j'ai eu l'opportunité un jour de faire une petite sortie en mer avec l'un d'eux. Cela sait mettre les points sur les "I".
Les Artisans marins-pêcheurs sont plus que jamais tenus par leur banque et la règlementation n'est pas vraiment en faveur des clients en difficulté. Qui oserait dire le contraire? On peut se demander pourquoi cela?
Il nous est pourtant plus que souvent dit qu'on est en démocratie. Pourquoi les Lois ne sont-elles pas favorables aux gens qui travaillent vraiment et durement? Nous savons bien en faveur de qui tout est organisé, c'est-à-dire les dirigeants et les gros actionnaires des banques. Ce ne sont certainement pas les marins-pêcheurs qui sont protégés contre les risques financiers de leur activité en mer. Vous n'avez pas cru cela tout de même?!
Tous les jours depuis des dizaines d'années on nous présente la Communauté Européenne devenue l'Union Européenne, comme une pure merveille qui protège la paix sur tout le continent. Elle aurait su créer la prospérité et l'entretenir. Ce fut d'ailleurs parfois vrai. En même temps cette institution se mêle de tout et de n'importe quoi dans chacun de ses "sous-ensembles", mais pas toujours à bon escient, c'est le moins qu'on puisse dire. On ne m'a pas attendu pour faire rire avec certaines absurdités, mais ce qui arrive aux pêcheurs ne saurait me faire rire.
Les mêmes "pro" de la politique, qui sont aussi de longue date les acteurs et grands promoteurs du fonctionnement de l'UE, (celui que j'ai mis en photo ici-même par exemple) n'hésitent jamais à dire régulièrement en exprimant leurs regrets, que "c'est l'Europe qui refuse"!
Il faudrait savoir... On l'aura remarqué je n'aime pas l'UE, mais j'aime encore moins cette façon de tout lui mettre sur le dos. Cette institution n'est pas la première responsable des problèmes du peuple! D'autre part on pourrait peut-être la "conduire" autrement l'UE...
Il faudrait à mon sens que ces gens assument clairement ce qui se fait et ce qu'ils approuvent entre eux, lorsqu'il n'y a pas de témoins. Qui ne l'a pas encore deviné? Aucun pays d'Europe n'est obligé de faire partie de l'UE. La Suisse et la Norvège s'en tiennent d'ailleurs à l'écart avec prudence, tout en s'associant astucieusement avec elle pour en sucer les avantages et ne pas trop profiter des inconvénients, à savoir rester maîtres chez eux...

Souvenons nous un peu. Le gouvernement de Vichy finissait toujours par céder aux fortes pressions des encombrants visiteurs qui se faisaient héberger en France. Faire "du zèle" avec l'occupant comme c'est parfois arrivé au régime de Vichy n'arrangeait rien, bien au contraire! Il existait cependant un explication, au-delà parfois d'une excuse à ce comportement vite devenu lamentable et dangereux pour la population:
De moins en moins il pouvait faire autrement! En novembre 1942 le dernier véritable levier qu'il lui restait pour peser sur les évènements était la puissante et moderne flotte de la Marine Nationale. Le 27 Novembre elle a disparu, sabordée ou saisie et ce qu'il en restait est alors passé directement aux alliés. Telle fut la suite malheureuse de l'incompétence inégalée à ce jour du régime de Vichy. Inégalée? Bien que...
La terrible Commission de Bruxelles n'envoie toujours pas des colonnes de chars d'assaut pour imposer ses décisions les plus dures ou les plus absurdes aux populations Européennes désarmées! Je n'aime pas non plus toutes ces commémorations régulières "à la sauce":
-"Ah que les nazis et le régime de Vichy, ils étaient méchants! Ah! comme on est en démocratie!"
Ce n'est pas moi qui va dire le contraire à propos du nazisme. Mais je rappelle que c'est fini pour eux, ils ont perdu la partie. Qui va s'en plaindre? Charles De Gaulle disait que "Vichy" nous a appris qu'il ne faut jamais négocier en position de faiblesse. Qui s'en souvient? C'est pourtant à retenir.
Qu'on arrête donc de nous raconter des bobards. Que fait vraiment l'UE? Elle dicte ses lois à des notables locaux qui finalement les mettent en oeuvre, parce que ce sont eux qui en profitent le plus, tout simplement! N'allons pas imaginer un "roman" dans le style du "Protocole des sages de Sion" ou des bobards de Thierry Meyssian à propos du 11 Septembre...
Ce qui m'a semblé le plus odieux reste ce rabâchage permanent sur "l'état de la ressource". Il est sûr que le "sujet" existe mais c'est un problème extrêmement complexe et de nombreux "systèmes" de lobbying savent profiter joyeusement de cette complexité! En général c'est pour brouiller les cartes, comme cela se fait plus facilement avec les OGM.
D'autre part la situation est "plus facile" avec les pêcheurs qu'avec les OGM, car le grand public est plus ouvert pour écouter sans méfiance quelqu'un qui dit haut et fort, qu'il faut pêcher moins pour conserver la ressource! Qui n'a pas un peu senti la crainte que l'on pourrait ne plus avoir assez de poisson ou pire, du poisson in-mangeable?
Le fait est pourtant avéré que pour certaines spécialités telles que la coquille Saint-Jacques, les artisans sont capables de s'organiser eux-mêmes, même d'un pays à l'autre. Ils savent d'ailleurs le faire même avec leurs cousins Anglais. Pourquoi à Bruxelles, on "s'en mêle" alors?
Qui n'a pas remarqué qu'on a instauré des quotas pour les pêcheurs Européens dans les eaux Européennes, mais pas vraiment pour les grands navires-usines qui portent un pavillon toujours "extra-Européen", c'est-à-dire souvent un pavillon de complaisance avec à leur bord par exemple des Chinois et des Coréens généralement payés au lance-pierre?
Dans le monde entier de véritables entreprises de pirates saccagent les mers lointaines les plus mal surveillées en permanence avec d'énorme navires, qui pêchent souvent en toute illégalité. Et quand c'est légal, cela se passe plus que souvent en dehors de tout esprit de précaution à propos de la conservation de la ressource pour l'avenir. Il reste heureusement les expéditions de Greepeace pour nous le rappeler mais avec eux, il faut "en prendre et en laisser".
Pour cette pêche industrielle presque tout est permis. La chasse au thon rouge en Méditerranée est un exemple fort bien connu, pendant que les petits thoniers de Sète et d'Agde se voient imposer de sévères quotas de pêche et des contraintes administratives nombreuses à la limite de l'absurde. Tout cela n'est pas justifiable humainement.
Chenal d'accès à Pasajès, port de pêche et de commerce du Pays
Basque Espagnol. On y importe du bois et exporte des voitures.

Plus cruel encore, sans doute est-ce organisé également dans le cadre du "bon vieux principe" de gouvernement "diviser pour régner":
La répartition des quotas de pêche entre pays Européen a suscité de nombreux conflits d'intérêt parfois fraticides entre Espagnols et Français par exemple. Il est même arrivé qu'en se laissant entrainer dans une spirale infernale, ces gars se tirent dessus à coup de fusils de chasse dans le Golfe de Gascogne. Lors d'un escale du Sea Intrepid, il m'a aussi été raconté (ça m'a changé de l'Amazonie, de Belem et du fleuve Para) qu'un pêcheur Basque de Pasajès a perdu une jambe, pour avoir été mitraillé en mer par un patrouilleur Français... N'est-ce pas débile et cruel?
Pour mieux comprendre ce qui commence à arriver:
lisez donc ça, par Eric Laurent.
Une chose est devenue certaine, compte tenu du fait que depuis 1998 l'effectif de la pêche en France est passé de plus de 40000 personnes à 21000. Alors "ça craint"! Quel est l'avenir si "ça" doit continuer comme cela? Les dangers de l'Océan, ils "savent gérer" les Marins-Pêcheurs! Ils l'ont toujours fait. Mais ce qui se passe à terre est le résultat inéluctable d'une politique qui ne tient aucun compte de l'intérêt des gens. Ce n'est pas se moquer d'eux que dire que... Ils rament dans la choucroute, car c'est absolument incontrôlable.
Eric Laurent fait d'intéressantes analyses, sans pourtant avoir eu accès à "tout" bien sûr. Je crois aussi qu'il "en rajoute un peu". L'épuisement complet me semble lointain, mais si jamais cela arrive localement à grande échelle, ça va chauffer! Or, nous sommes là dans le hautement probable...
Nul besoin d'avoir fait "Science-Po" ou l'ENA et Polytechnique pour s'en douter. Qui va sérieusement prétendre prévoir toutes les réactions en chaine possibles à certains cumuls d'évènements?
Il était une fois un pays d'Europe où dans toutes les régions, il se passait rarement plus d'un mois sans que soit annoncé un "plan social"! On y organisait souvent de véritables distributions des sacs par centaines de personnes, quand ce n'était pas par milliers. On parlait alors de "cellules" ou de "plan de reclassement" pour anesthésier la souffrance sociale. Quel beau conte!
De qui on se fout? Ce qui suit commence à se savoir, même si on ne l'entend pas souvent dire au journal TV de 20 heures (c'est le moins qu'on puisse dire):
Carton269_relais_emploi
Relais ou Pôle Emploi, APEC, ANPE, FOREM etc. Que s'y passe-t-il réellement?
Cinq ans après les faits et où que ce soit, on peut systématiquement constater que moins de 2% des gens qui avaient perdu leur emploi, ont retrouvé quelque chose d'équivalent. D'autre part moins de 20% ont su retrouver quelque chose qui se révèle toujours "galère" ou provisoire, quand ce n'est pas les deux à la fois...
"Réunions entre partenaires sociaux"? Ou bien...

Réunions au cours de laquelle un ennemi déterminé, sans aucun principe humain ni scrupule et encore moins d'hésitation, impose ses diktats en se moquant parfaitement des conséquences sociales pour les familles? Si le Métier disparait que feront tous ces gens? Qui s'en préoccupe?
Nous savons bien depuis les lamentables aveux de Jospin en 2002, que les politiciens "de carrière" font comme le gouvernement de Vichy, ils cèdent à la pression. Que vont devenir ces milliers de pêcheurs et leur familles ruinées par le surendettement? Va-t-on annuler leurs dettes? Ce serait bien nouveau!
(il serait normal d'ailleurs, de le faire pour tous les chômeurs de longue durée, au lieu de les enfoncer) En effet lors de mes deux périodes de chômage, je n'ai encore jamais vu ou constaté qu'on aide réellement les chômeurs à se reconvertir! Il n'arrive certainement pas souvent qu'on propose aux chômeurs des "emplois raisonnables"... Ce qui est surtout proposé, c'est de regarder les petites annonces! Tout cela n'est que de la propagande et des racontars de la presse. Le Docteur Goebbels fut puni manquant tout cela, mais il serait fier de l'Europe d'aujourd'hui. Comment peut-on raconter de pareilles fables au journal TV sans rire? Aider...
Le ferait-on plus pour les marins-pêcheurs que pour les autres?
Pour faire réaliser un nouveau logo par une
boîte de "consulting", l'ANPE est très forte!

Qui va croire à ces calembredaines, mille sabords?? A plus de quarante ans, même pour les ingénieurs, aucune entreprise ne prend plus même la peine de répondre aux courriers. Les pêcheurs qui vont "couler" à terre, il est évident qu'ils seront tôt ou tard chassés de chez eux et deviendront SDF à terme, s'ils n'ont pas eu le temps et les moyens de s'acheter un commerce. Et là, ils auront tout intérêt à ne pas oublier que le droit à l'erreur est devenu rare dans le petit commerce de proximité aussi... Ils peuvent téléphoner aux anciens du Chantier Naval de La Seyne sur Mer par exemple.

Ces promesses "d'aides" (sic) sont une comédie que connaissent les marins-pêcheurs, pour l'avoir vu N fois ça la télévision et lu tous les détails les plus tristes dans leur journal. Ils savent que si leur Grand Métier est un jour "foutu", eux et leurs familles seront dans la misère définitive! La révolte gronde, il serait temps!
La terrible question qui tue est aujourd'hui ouvertement posée.

Non! On ne reconnait plus à tout le monde le droit de vivre dignement du travail, c'est évident. Maintenant à partir de ce problème immédiatement et totalement bloquant qu'est le prix du gazole, les gens qui nous dirigent sont mis au pieds du mur. Il faudra bien faire quelque chose et le faire vraiment, à commencer par exemple par renoncer au moins partiellement (ce serait un bon début) à leurs conceptions idéologiques étriquées de l'économie et du travail et à leur culte de la sacro-sainte TVA! Le temps du baratin est terminé.
Réveillez-vous mille sabords!

Que les gars réagissent tous en même temps est un signe positif. Ostende, Portugal, Espagne et Italie, c'est le moment d'exiger la remise à plat des systèmes de TVA (l'impôt le plus injuste) pas "seulement" pour les carburants, mais pour toutes les professions fragilisée. D'autre part il faut un moratoire absolu pour les dettes qui sont la conséquence de cette situation et une obligation pour les banques de "participer" à la modernisation ou au renouvèlement quand une unité se révèle trop obsolète. Quand quelqu'un n'est pas responsable de ses dettes, est-ce à lui seul d'en faire les frais? Cette question de Droit devrait être sur le tapis.
Bien sûr, le circuit commercial devra aussi être "revu et corrigé".
Qui va aujourd'hui s'étonner que les "intéressés" pètent les plombs en s'emparant du poisson importé, jouant ainsi aux pirates de la route ou directement dans les grandes et moyennes surfaces, pour le distribuer gratis au public? Ce n'est pas très juridique, mais il est inadmissible que ce poisson pêché loin d'ici sans contrainte soit vendu sous le nez de gens qu'on empêche de travailler...
Certains pêcheurs Français suspendent régulièrement pour un temps court leur mouvement. Le 3 Juin j'ai aussi "cru entendre" que ceux de la Rochelle de retour il y a peu, n'ont pas pu vendre leur poisson "récolté" en dépensant des sommes folles en gazole. Un boycott qui ne dit pas son nom semble être organisé par des profiteurs du circuit commercial. Pour rester poli ici, je n'écrirai qu'une seule chose. Je me demande un peu pourquoi certains n'ont pas déjà pris les armes. On peut perdre le respect pour les institutions quand ce genre de chose est tolérée.
Même si c'est toujours "en couleur locale", le problème se présente maintenant dans toute l'Europe et probablement ailleurs, simultanément dans plusieurs professions "stratégiques". Les pêcheurs ont donc cette fois une "petite chance" dans leur malheur:
Ils ne sont plus les seuls prix (pardon!) pris au piège du carburant... Des professions entières sont asphyxiées ou le seront d'ici quelques mois, en France et ailleurs. Cette fois, il faudra changer les règles du jeu imposées jusqu'à maintenant car non seulement c'est un jeu idiot, mais il est obligatoire! Cette réalité est devenue incontournable, il faut changer ce bazar! Ou bien, toutes et tous seront ruiné(e)s".
Il n'y a pas d'alternative, là aussi. Mais cette fois c'est vrai!

Bien navicalmement - Thierry Bressol - R/O

Note: Environ 550 entreprises petites et moyennes de transport routier sont aussi en train de "boire la tasse". L'un de ces petits patrons Français en détresse vient de déclarer sur France Info qu'il serait "grand-temps" que les "politiques" comprennent que partout, l'activité économique finit ou commence par un camion, petit ou grand! C'est incontournable.
Tel est le résultat de la longue politique du "tout routier" menée depuis 50 ans. Le moindre petit chantier ou la plus modeste livraison, comme les missions d'une ambulance, peuvent devenir un vrai problème, s'ils sont tous empêchés de travailler par le prix du carburant.
Nous allons vers le baril à 300 USD entre 2010 et 2012. Qui va croire qu'on peut réellement continuer "comme ça", sans changer aucune règle?
Il faudra ne pas confondre sympa et couillon...

Pour approfondir le sujet avec des chiffres, le site Mer et Marine bien sûr:
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107667 le 20/5
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107672 le 22/5
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107694 le 26/5
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107713 le 27/5
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107721 le 28/5

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107766 le 02/6
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107806 le 04/6 à Bruxelles
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107821 le 05/6 à Bruxelles
http://www.rtbf.be/info/international/ARTICLE_188125
http://www.eric-laurent.com
Un petit sujet de réflexion s'impose. Ne vous semble-t-il pas que la France est gouvernée comme cela a été dessiné ci-dessous?
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Lorsque une expérience tourne mal, on recommence Toujours la même démarche. Mais seuls "ceux du terrain" boivent la tasse! Telle est la politique économique en France depuis les années 80.
Merci aussi à http://lejournaldunecantilienne.unblog.fr/ de la part d'un ancien Dieppois.

Réponse à commentaires reçus par e-mail:
Effectivement! Au premier coup d'oeil comparer l'UE au fascisme est un abus. En fait ces deux phénomènes ne sont comparables que sur un détail. Les fascistes des années trente annonçaient clairement la couleur. Ils disaient:
-"Nous prendrons tout! Et ceux qui ne sont pas contents..."
D'autre part le communisme disait qu'on partagerait tout, et nous avons vu que cela ne fut pas possible. "Un avenir radieux" disait-on. "Yavait un bug..." Disait un copain informatitien. Cela dit quand nous observons ce qui se passe actuellement en Europe, que voit-on? Quelque chose qui me rappelle le "nous prendrons tout". Les uns le disaient et les autres ne le disent pas, là est le détail qui change.
Le capitalisme dirigé des années soixante n'était-il pas plus cool?
D'autre part même dans les sociétés les plus "primitives", l'idiot du village a sa place. Dans notre société appelée "libérale", où se perd aussi le sens premier des mots, on n'a plus besoin des gens. Ce fut mis en évidence par Viviane Forrester dans son livre "l'Horreur économique". Même les nazis n'ont pas su réaliser ça. En effet avec eux, quiconque voulait collaborer était "reçu". Tout ça n'est pas joli-joli...

Bien navicalement - Thierry Bressol - R/O
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